Hans Delrue

« D'un geste brutal, Alessandro se saisit de la main gauche de son élève, cherchant à l'examiner de près. - Vous avez fait quelque chose à vos mains, n'est-ce pas ? demanda-t-il d'un ton agressif. » (extrait de la nouvelle Allegro ma non troppo)

14 déc 11:28

Une blessure ouverte

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Début de l'intrigue : Le père de Pascal a succombé un mois plus tôt à une crise cardiaque. Veuf depuis quinze ans, l'homme vivait seul. Il n'avait eu qu'un fils, auquel revient à présent la tâche de trier ses affaires et de vider l'appartement. Celui-ci pénètre dans l'intimité du disparu...

Genre : littérature générale


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Cette nouvelle a été publiée dans le webzine Vers à Lyre n°9 en février 2010.


Voir aussi le billet sur le blog.

Extrait

Je me dirigeai vers la porte-fenêtre pour l'ouvrir en grand. Un courant d'air frais entra dans la pièce.

— J'aère un peu, lançai-je.

— Tu as raison, me rétorqua Pascal, tout ici pue la...

Il voulut dire la mort - je le devinais - mais préféra se corriger :

— ...le renfermé.

Cela faisait plusieurs semaines que personne n'avait franchi le seuil de l'appartement. Par le balcon, je pouvais apercevoir des enfants jouer au ballon, des couples enlacés déambuler dans la rue, des voitures aux couleurs vives s'engager dans le rond-point. À l'extérieur, la vie continuait, animée et insouciante.

Par contre, à l'intérieur, mon compagnon avait raison : tout y respirait la mort. Les meubles aux courbures démodées, le vieux cuir craquelé des fauteuils, les bibelots sur les étagères couvertes de poussière.

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