Hans Delrue

« Pourtant, je suis un être vivant comme un autre ! J'ai la même chair, le même sang ! Qui décide qu'un homme ne vaut rien et qu'un autre vaut une fortune ? » (extrait de la nouvelle Les marchands de talents)

15 oct 08:09

Une femme de lettres

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Début de l'intrigue : Dans le doux été d'un amour fou et aveugle, un vieil homme est consumé par l'amour qu'il porte à Gala au point qu'il ne peut vivre sans elle, malgré les remarques de son fils.

Genre : fantastique


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Cette nouvelle a été publiée dans le magazine littéraire Éveil n°2 en avril 2010.


Voir aussi le billet sur le blog.

Extrait

— Je m'inquiète pour Ado, lui expliquai-je. Il a de temps en temps des accès de colère. On dirait que je l'énerve, mais je ne sais pas pourquoi.

— Rien de grave, estima-t-elle après un moment de réflexion. Juste des petites tensions entre le père et le fils. Cela arrive dans toutes les familles.

— Puis surtout, il persiste à t'ignorer. Il passe devant toi comme si tu n'existais pas.

— Un jour il me verra, assura-t-elle, de la même manière que toi.

— Tu as raison.

Mes soucis s'envolèrent aussitôt, telles des aigrettes emportées par le vent. Je fus de nouveau subjugué par la femme que j'aimais. Je sortis le coffret de ma poche et l'ouvris devant ses yeux : le collier brillait de mille feux. Pourtant ses flammes n'étaient que pâles lueurs en comparaison du brasier qui brûlait en moi.

Les lèvres de Gala dessinèrent ce petit sourire qui la transformait en véritable œuvre d'art. Mais quel artiste serait parvenu à la peindre ou la sculpter ? Une image l'aurait bien plus encore trahie que des mots.

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