Hans Delrue

« Le jeune homme (...) se demandait s'il était vraiment digne de cette fonction insigne. Premier Encrier ! L'office le plus important de la cérémonie après l'Écrivain Triennal ! Il était si jeune ! » (extrait de la nouvelle Le peuple du Livre)

14 déc 11:07

La révolution est une chimère

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Début de l'intrigue : Que les mages oniriques soient remerciés ! Grâce à eux, il est possible de vivre de prodigieuses rêveries, des songes fantastiques, des joies artificielles - à condition de verser l'or qu'ils réclament. Les mages sont pourtant inquiets : les rêves merveilleux se raréfient et le souverain du royaume décède alors qu'il se trouve entre leurs mains.

Genre : fantasy


En savoir plus

Cette nouvelle a obtenu le premier prix au Concours de nouvelles Le masque du démon 2010 sur le thème « Un sorcier a le pouvoir d'infuencer les rêves des autres ».


Voir aussi le billet sur le blog.


Cette nouvelle a été éditée dans l'anthologie « Le Masque du Démon 2010 » par les Éditions du Masque d'Or en octobre 2010.

ISBN : 978-2-915785-78-4 - Prix : 16,00 €

Extrait

La Reine écarta d'une main encore engourdie la couverture de gaze qui protégeait son sommeil. Vêtue d'une robe de nuit en grenadine laiteuse, pareille à de la poudre impalpable qu'un ensorceleur aurait tissée, elle se redressa lentement sur sa couche.

— Êtes-vous éveillé, mon ami ? lança-t-elle à son souverain époux qui occupait le lit voisin.

Comme le monarque ne lui fit nulle réponse, la Reine se leva pour observer l'émerveillement chimérique qui devait magnifier ses traits. Toutefois, en découvrant son visage, elle poussa un cri de terreur.

Le dynaste arborait en effet une face cadavérique. Ses pommettes, d'habitude rougeaudes en raison de la bonne chère, s'habillaient d'une pâleur verdâtre inquiétante. Ses traits tirés, ses joues émaciées, tout indiquait que la vie avait délaissé son auguste corps.

Ce n'était toutefois pas la mort qui épouvantait ainsi son épouse, mais l'expression de terreur qui se lisait sur le visage du défunt, comme s'il venait de rencontrer la grande faucheuse en personne dans le labyrinthe onirique.

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